Le radioamateurisme est un hobby passionnant permettant à des personnes désireuses de comprendre le comment et le pourquoi des communications par radio, de pratiquer sur des fréquences qui leurs sont réservées pour établir des contacts avec d'autres radioamateurs. Donc, un radioamateur pratique la radio d'amateur.
Quel radioamateur ne s'est pas entendu dire : "Toi tu fais de la cibi" ?
Il est vrai que le matériel et le langage utilisés par les cibistes sont assez proches et que de nombreux radioamateurs ont commencé par la CB (Citizen Band ou Bande du Citoyen). Mais, pratiquer la CB ne nécessite aucun examen préalable et les possibilités sont bien moindres : il n’existe qu’une bande (11 mètres) et, comme la bande est libre d'accès on y trouve de tout : du passionné de radio au "clown de service" qui ne va respecter rien ni personne. On va d'abord trouvé sur les 40 canaux AM autorisés, les liaisons entre véhicules mobiles qui sont à l'origine de la Cibi (on y parle de tout et de rien ainsi que des conditions de circulation sur les routes. La portée est en général de 10 à 30 km) et sur les fréquences "tolérées" bien que non autorisées (appelées inf, sup, etc ...), on trouve en SSB, tous ceux qui sont là pour faire du DX en se rapprochant pour certains de la démarche radioamateur.
Il y a enfin les SWL (abréviation Anglaise de Short-Waves-Listener) dont le passe temps est d'écouter sans jamais émettre quoi que ce soit. Aucune autorisation spéciale n'est demandé pour cela. Mais pour ceux qui le désirent, il est possible de demander un indicatif de SWL auprès de l'association du REF-Union, qui contre une adhésion à l'année permet à l'écouteur d'envoyer des cartes QSL en passant par leur QSL bureau par exemple.
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Sample imageLe radioamateur d'antan |
Mais revenons à nos moutons
L’émission d’amateur est une activité scientifique, sans intérêt pécuniaire qui permet d’établir des liaisons hertziennes (radio) avec les radioamateurs du monde entier. Elle permet d’acquérir des connaissances techniques dans les domaines de la radio, de l’électronique et de l'informatique tout en développant des liens d’amitié entre amateurs de différents pays.
Beaucoup d'avancées technologiques sont dues aux radioamateurs, c'est par exemple grâce à eux que les fréquences au-dessus de 30 MHz sont aujourd'hui utilisées.
Textes officiels Le service d'amateur : «Service de radiocommunication ayant pour objet l'instruction individuelle, l'intercommunication et les études techniques, effectué par des amateurs, c'est-à-dire par des personnes dûment autorisées, s'intéressant à la technique de la radioélectricité à titre uniquement personnel et sans intérêt pécuniaire» Le service d'amateur par satellite : «Service de radiocommunication faisant usage de stations spatiales situées sur des satellites de la Terre pour les mêmes fins que le service d'amateur.» |
Comme vous pouvez le constater, on distingue ce qui se passe dans l'espace de ce qui se passe sur terre. Ainsi, l'IARU (International Amateur Radio Union) distingue 4 régions pour la pratique de la radio : 3 sont sur terre et la 4ème est l'espace. La France pour prendre un exemple au hasard fait partie de la Région 1.
Comment est-ce organisé ?
Ces communications se font sur les bandes de fréquences allouées par l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) au service amateur et au service amateur par satellite.
L’Agence Nationale des Fréquences (ANFR) après obtention de l'examen, délivre un certificat d’opérateur radioamateur et attribue un indicatif autorisant à l'exploitation des fréquences allouées par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP).
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Les organisations qui nous régissent |
En France métropolitaine, l’indicatif commence par le préfixe «F», suivi d’un chiffre et d’un suffixe de deux ou trois lettres. Après une période ou était proposés un niveau novice (Licence F0) et une licence complète (la F4), nous sommes passé en 2012 à une licence unique, la F4. Si vous passer votre licence aujourd'hui, votre indicatif sera donc du type F4XXX.
Dans les départements et territoires d’outre-mer, une lettre supplémentaire, entre le «F» et le chiffre, précise la zone géographique d’où émet la station, par exemple : «FG» pour la Guadeloupe (FG1XY) ; «FR» pour la Réunion (FR1XY) ; «FO» pour la Polynésie Française (FO1XY) ; «FH» pour Mayotte ; «FJ» pour Saint-Barthélémy ; «FK» pour la Nouvelle Calédonie ; «FP» pour Saint-Pierre-et-Miquelon ; «FS» pour Saint-Martin ; «FT» pour les Territoires Antarctiques Français ; «FW» pour Wallis et Futuna ; «FY» pour la Guyane et «TK» pour la Corse.
Sur quelles fréquences trouve-t'on les radioamateurs ?
Certaines bandes permettent des liaisons à l’échelle mondiale par réflexion des ondes sur les couches ionisées de l’atmosphère. Ce sont les bandes HF comprises entre 0 et 30Mhz, appelées aussi bandes décamétriques. Nous trouvons ensuite les bandes VHF et UHF (métriques et centimétriques) permettant des liaisons régulières dans un rayon de 300km kilomètres, voire plus les jours de bonne propagation. Enfin, les bandes SHF (millimétrique, les fameuses micro-ondes), dont la partie basse seulement est exploitée (Wi-Fi, TV satellite), ou il reste encore beaucoup à faire. Les distances parcourues peuvent être augmentées avec l'utilisation de relais ou de satellites construits pour et par les radioamateurs. L'EME (émission par réverbération sur la lune) est encore une autre façon de faire des QSO très longue distance en VHF par exemple, etc...
Depuis le début, pour communiquer, les radioamateurs emploient le langage parlé (téléphonie) ou utilisent le code morse (télégraphie). Les technologies évoluant et le temps passant, ils se sont mis à l'ordinateur pour transmettre à l’autre bout du monde des images (SSTV, fax,...) ou pour correspondre par claviers interposés (packet-radio, PSK31,...). L’ordinateur est incontournable dans une station radioamateur : grâce à sa carte son, il permet de décoder tous les modes de compressions de données qui existent. Il permet également via les ports Séries et USB de contrôler un émetteur récepteur, de commander un rotors d'antennes sans oublier la déferlante de logiciels appliqués au domaines de la radio que l'on peut utiliser (aide au diagnostics de propagations des ondes, suivis satellite, carnets de trafic, conception d'antennes, etc...). N'oublions pas la télévision d'amateur qui est un domaine fort intéressant à explorer.
Certains radioamateur traque L'I.S.S. (Station spaciale internationale) dans l'espoir de pouvoir réaliser un QSO avec un des cosmonautes présent à son bord, pendant que les autres se passionnent pour les contacts longus distances sur terre, d'autres sont des férus de la mise au point d'antennes en tous genres, d'autres encore mettent au point et programment des systèmes d'automations sur bases d'Arduino ou de Raspberry PI ou se mettent à la pratique de la météorologie...
J'arrête là les exemples car il y en aurai encore beaucoup d'autres. Enfin sachez que les contacts internationaux sont la plupart du temps réalisés en anglais, c'est un peu la langue universelle dans le milieu radioamateur.
Combien sommes-nous ?
On dénombre dans le monde environ 3 millions de radioamateurs dont 30% au Japon et 15% aux États-Unis (15% sont des femmes). En France nous sommes actuellement un peu plus de 13000 avec 2,31 % de femmes. Ces chiffres montrent qu'il nous faut essayer de développer cette activité en s'inspirant peut-être un peu plus de ce qui est fait dans les autres pays ?
Signalons également que sur le territoire français, près de 2000 radioamateurs regroupés au sein de la FNRASEC (Fédération Nationale des RadioAmateurs au service de la SEcurité Civile) interviennent bénévolement avec les autorités locales lors des plans Sater (Secours AéroTERrestre) ou Orsec (ORganisation des SECours). Lorsque les moyens classiques de télécommunications sont défaillants (ouragan Katrina, tsunami en Asie du Sud-Est, tremblement de terre en Algérie), les radioamateurs mettent à disposition leurs installations qui, souvent, restent les seules à encore fonctionner.
Tout cela est d'autant plus vrai que plus les années passent et plus les états se défont de leurs installations de radiodiffusion au profit de l'internet entre autre. Mais le jours ou Internet sera hors service, à qui va-t'on demander de laide pour communiquer ?
Aux radioamateurs...
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W7KCC - 15% de femmes chez les Radioamateurs |
A propos d'Internet
On pourrai penser que c'est un serieux adversaire pour notre hobby mais il n'en n'est rien. Si certains amateurs de tous poils ont lâché la planète radioamateur au profit de la planête Web lors de son émergence, constatant qu'ils pouvaient soudainement réaliser des contacts à travers le monde sans la moindre difficulté (envois de mails, d'images, de vidéos ou encore skype, etc...), il n'y a finalement pas de conflit. Il faut juste accepter qu'une partie de la population radioamateur de l'avant Internet n'était là que pour le côté pratique et ludique et non par réelle passion. La population a donc été naturellement écrémée. Reste donc les vrais, les passionnés, ceux qui donne tous son sens à la notion de "Radioamateur".
Certes, contacter l’autre bout de la planète n’a plus rien d’exceptionnel de nos jours. Toutefois, n’oublions pas que le téléphone satellitaire ou Internet (et le haut débit) sont des techniques qui, compte tenu de leur coût, sont réservées aux pays développés et à leurs ressortissants. En revanche, Internet est une véritable mine d'or où l'on peut trouver des schémas, des explications et des tutoriels, où l'on peut acheter des composants difficilement disponibles dans le commerce. Pour les fanatiques de contacts avec les pays lointains, des sites dédiés aux informations d’activité en ligne («clusters») permettent de trouver une station rare en diffusant sa fréquence d’émission. De nombreuses applications sont disponibles sur Internet. Parmi les plus récentes, on retiendra ces récepteurs numériques (SDR) en ligne qui permettent d'écouter en direct les bandes radioamateurs en ondes décamétriques : WebSDR at the University of Twente, Enschede, NL.
Je ne vais pas m'étendre plus sur le sujet car il est vaste et c'est le but même de l'existence de ce site Web. Pour plus de détails, je vous invite donc à faire un petit tour d'horizon des rubriques qui le compose...
Si vous désirez nous rejoindre, devenir radioamateur, il va falloir vous préparer à passer la licence. Vous trouverez des informations à ce sujet dans la rubrique "Licence HAREC". Allez jeter un œil, vous verrez ce n'est pas si terrible...
Sources : leradioscope